Comédienne formée à l'école du Théâtre National de Strasbourg (TNS) dont elle sort diplômée en 1990, elle joue au théâtre sous la direction de Jacques Lasalle et de Jean Jourd'heuil, puis au cinéma avec notamment Claude Chabrol, Dominique Cabrera, Manuel Poirier, Pierre Salvadori, René Féret, Maïwenn ou Robert Guédiguian, ainsi qu’à la télévision avec William Karel ou Alain Tasma entre autres. Parallèlement à sa carrière d’actrice, elle est également l’assistante de Philippe Garrel et réalise plusieurs courts-métrages : Nouilles, Grand prix du festival de Brest, et Fais de beaux rêves qui reçoit le César du meilleur court-métrage et le Grand prix aux festivals de Clermont-Ferrand et Belfort. Sélectionné à Locarno et soutenu par la fondation Gan, Le Sens de l’humour est son premier long-métrage. Elle réalise aussi un documentaire Faire la paix pour Arte. Marilyne Canto choisit de

jouer dans beaucoup de premiers films dont Après la guerre d’Annarita Zambranno et Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête d’Ilan Klipper, au programme des Rencontres Ciné 2018,

ainsi que dans la série Alex Hugo ou Toute ressemblance de Michel Denisot. On a pu la retrouver dans le très touchant Presque de Bernard Campan et dans le thriller politique Un scandale d’Etat de Thierry de Peretti, mais aussi dans la série H24, 24 heures de la vie d’une femme lors de l’ouverture du festival. On la retrouve dans L’île aux trente cercueils ainsi qu'aux côtés de Charles Berling et Virginie Ledoyen, réalisé par Frédéric Mermourd, dans la série Petits meurtres d’Agatha Christie, dans Maman ne me laisse pas dormir de Sylvie Testud et au cinéma dans Neneh superstar de Ramzi Ben Sliman. Cette année, on a pu la voir dans la série à succès Follow de Louis Farge, Prix de la meilleure série au festival de La Rochelle, dans 6 jours de Juan Carlos Medina et enfin dans Le Dernier souffle de Costa-Gavras, avec Denis Podalydès et Kad Merad. On la retrouvera bientôt dans Le Sens des choses de Keren Ben Rafael, série réalisée pour HBO-Max et dans Les Furies de Camille Ponsin.

Marilyne Canto nous fera l’honneur d’ouvrir le Festival et sera présente lors de la projection du nouveau film de Costa-Gavras Le dernier souffle le samedi 15 mars à 20h15.

Né en 1984, Mehdi M. Barsaoui a grandi en Tunisie. Il est diplômé de l’Institut Supérieur des Arts Multimédia de Tunis et de la DAMS de Bologne pour la réalisation de films. Il a réalisé trois courts métrages. Le plus récent des trois, On est bien comme ça, a remporté le Muhr d’or du Meilleur film à Dubaï en 2016. Sa carrière internationale débute avec Un fils, son premier long métrage, sélectionné au 76e Festival international de Venise dans la section Orizzonti et pour lequel Sami Bouajila remporte le prix du meilleur acteur (doublé d’un César du meilleur acteur en 2021). Aïcha est le deuxième long métrage de Mehdi M. Barsaoui :  le social, l’intime, le politique, le policier, le thriller se mêlent au gré de l’évolution du personnage, entre frustration, injustice sociale, pression familiale, diktats sociaux et religieux et sa soif de liberté.

Rendez-vous avec le réalisateur Mehdi M. Barsaoui à l’ouverture le vendredi 14 mars et avec l’actrice Fatma Sfar, interprète principale d’Aïcha.

Née en 1969, Muriel Cravatte est diplômée de l’INSAS (Belgique) en section Image. Assistante-opératrice, puis musicienne et vidéaste, elle travaille ensuite comme réalisatrice et directrice de la photographie, en fiction comme en documentaire. Après plusieurs courts-métrages de fiction, elle réalise en 2020 son premier long-métrage documentaire, Demain est si loin (Cinéma du Réel 2020), suivi de Mothership / En Pleine mer en 2023. Elle développe actuellement un long-métrage de fiction, Silences.

Elle viendra présenter Mothership le mardi 18 mars 20h en présence de représentants de SOS Méditerranée.

En début de séance, projection de La mer en face, court-métrage de Victor Van den Woldenberg et Arsène Mbuma qui seront aussi présents avec certains des participants à leur documentaire, dont Aurélie Mehenni, médecin au centre Frantz Fanon et coordinatrice du projet de plongée.
Muriel Cravatte accompagnera aussi la séance du mercredi 19 à 10h15.

Avec un œil affûté et une passion pour l’image, Laurent le Crabe s’est spécialisé dans la capture des coulisses, des émotions et des scènes mémorables des productions cinématographiques. Son approche mêle authenticité et esthétique, reflétant l’âme de chaque projet pour immortaliser l’énergie d’un plateau, des moments volés aux séquences iconiques. Il a été photographe officiel pour des films primés tels que Saint Omer d'Alice Diop et Vingt Dieux de Louise Courvoisier, ainsi que plusieurs productions Netflix, dont Bastion 36 d’Olivier Marchal. Il a aussi travaillé sur les plateaux de Titane de Julia Decournau, de Diamant Brutd’Agathe Riedinger ou encore sur le tournage de Goutte d’or de Clément Cogitore, y réalisant une série de portraits de Karim Leklou.

Laurent Le Crabe  accompagnera les projections de Vingt dieux le jeudi 20 mars à 20h30 et le vendredi 21 mars à 10h30.

Premier rôle dans le court métrage Le Jardin des Eden en sélection officielle au festival de Clermont-Ferrand en 2012, Fabien Ara joue dans le long métrage Q de Laurent Bouhnik. En 2016, il reçoit le prix d'interprétation au festival Paris Courts Devant pour French Touch de Xiaoxing Cheng et obtient un des rôles principaux dans le long métrage Liebmann de Jules Hermann, sélectionné à la Berlinale 2017. Après CLAC ! (2017), son premier court métrage couronné par une soixantaine de prix à travers le monde, il réalise en 2019 Féerocepour lequel il reçoit une quarantaine de prix. Dernièrement, il a joué dans Le Dernier mercenaire (avec Jean-Claude Van Damme) pour Netflix et dans le court métrage Transition, qui lui a valu plusieurs prix d'interprétation.

Cristobal Matheron, directeur de production, sera à ses côtés. Il a commencé sa carrière comme stagiaire régie en 1989 sur le film Vies mélées de Martine Robert, avant de travailler sur le Van Gogh de Maurice Pialat. Après avoir été régisseur général et assistant mise en scène, il devient directeur de production et enchaîne les tournages avec Pierre Salvadori, François Ozon, Catherine Breillat, Simon Reggiani, Érick Zonca, Claire Simon, Claire Denis, Jérôme Bonnel ou encore Arnaud Desplechin. Il travaille aujourd’hui sur la série d’Olivier Marchal Pax Massilia, pour Gaumont Télévision.

Dimanche 23 mars, en clôture des Rencontres à 18h15, il sera présent avec nous pour présenter son dernier court métrage Le jeune Sofiane, produit par Dunk Films et Les films du Castel.

Les Rencontres ont l’immense honneur de recevoir Monsieur Costa-Gavras pour son nouveau film Le dernier souffle, d’après le livre éponyme de Claude Grange et Régis Debray : un dialogue passionné et amical entre un docteur en soins palliatifs, joué par Kad Merad, et son patient, écrivain, interprété par Denis Podalydès. Né en 1933 à Athènes en Grèce, Costa-Gavras s’installe en 1951 à Paris. Il suit des études de lettres à la Sorbonne avant d’intégrer l’IDHEC. Il travaille en tant qu’assistant-réalisateur auprès de René Clair, René Clément, Henri Verneuil, Jacques Demy… Il réalise son premier film Compartiment tueurs en 1965. Après Un homme de trop en 1967, il triomphe avec Z en 1969 qui remporte deux prix à Cannes, deux Oscars et ouvre une trilogie politique avec L’aveu (1971) et État de siège (1973). Sa filmographie mêle thrillers politiques comme Missing, qui reçoit la Palme d’or 1981 au Festival de Cannes et l’Oscar du Meilleur scénario, et drames dénonçant la violation des droits de l’Homme, tel Hanna K. en 1983. La majorité de ses films est inspirée de faits réels et mettent en scène des individus broyés par l’Histoire, même si Clair de femme en 1979 et Conseil de famille en 1985 abordent des rivages plus intimistes. Travaillant aussi aux Etats-Unis, Costa-Gavras signe La main droite du diable en 1987 et Music box en 1989. Après le grand succès d’Amen (2002), il réalise Le Couperet (2005), Eden à l’ouest (2009), Le capital (2012) et Adults in the room (2019). Costa-Gavras est aussi président de la Cinémathèque française.

Samedi 15 mars à 20h15 - Projection-débat du film Le dernier souffle en présence du réalisateur oscarisé et palmé Costa-Gavras, de la productrice Michèle Ray-Gavras et de l’actrice Marilyne Canto.

Fatma Sfar a remporté en novembre le Prix d’interprétation féminine au Festival de Rabat pour son rôle dans le film L’Aiguille (El Ibra), réalisé par Abdelhamid Bouchnak. Un prix qui, s’il le fallait, consolide sa réputation de figure incontournable du cinéma tunisien et arabe. Lors de la première étape du casting d’Aïcha,qui était un exercice d’improvisation pour lequel les comédiennes ne savaient pas grand-chose de l’histoire, sinon qu’elles devaient tenir le maximum de temps face à un policier en cachant le plus longtemps possible leur identité, Fatma Sfar s’est imposée et a frappé par son magnétisme.

Rendez-vous avec le réalisateur Mehdi M. Barsaoui à l’ouverture le vendredi 14 mars et avec l’actrice Fatma Sfar, interprète principale d’Aïcha.

Alireza Ghasemi est un cinéaste iranien, qui vit aujourd’hui à Paris. Il a suivi les résidences de création Cannes Cinéma de Demain (2018) et Berlinale Talents (2022). Ses courts métrages, Better than, Neil Armstrong, Extra sauce, Solar éclipse et Lunch time, nommé pour la Palme d’Or au Festival de Cannes 2017, ont reçu une reconnaissance internationale. Il développe actuellement son deuxième long métrage, The hearts of flames. En 2024, Raha Amirfazli et Alireza Ghasemi, les deux réalisateurs d’Au pays de nos frères,remportent le prix de la mise en scène du festival du film de Sundance avec ce premier long métrage.

Alireza Ghasemi sera présent lors de la projection du dimanche 16 mars à 16h45.

Réalisatrice franco-algérienne, Emma Benestan est née dans le Sud de la France. Après des études à la Fémis au département montage, elle réalise plusieurs courts métrages : Belle Gueule (2015), Un monde sans bête (2018) et Goût bacon (pré-sélectionné pour le César du meilleur court métrage 2018). Elle participe aussiau montage de La Vie d'Adèle et de Mektoub, my love d'Abdellatif Kechiche. En tant que co-scénariste, elle travaille sur plusieurs courts métrages dont Haut les Cœurs, présenté en compétition au Festival de Cannes 2021 et nommé aux César 2023. Son premier long métrage, Fragile, sort en salles en France en 2021 et reçoit un accueil critique chaleureux, en plus d’être diffusé dans plus de 70 festivals internationaux. Cette année, elle présente Animale, son deuxième long métrage aux airs de western fantastique, en clôture de la Semaine de la Critique à Cannes.

Elle sera des nôtres lors de la projection d’Animale le samedi 22 mars à 20h45.

Le dimanche 16 mars à 10h, projection d’un épisode tiré de la série documentaire Le siècle de Costa-Gavras, réalisée par Yannick Kergoat et écrite par Edwy Plenel, auteur, journaliste, anciennement Directeur de la rédaction du Monde et de Médiapart. A partir d’images d’archives, d’extraits de films et d’entretiens avec Costa-Gavras, l’histoire du XXème siècle et la filmographie de Costa-Gravas y sont mises en résonance, nous parlant d’espoir et de résistance. 

Projection suivie de l’intervention d’Edwy Plenel et d’un débat animé par Dominique Beddock, Président d’Allez Savoirs.

Marcelo Caetano est un réalisateur brésilien né en 1982 à Belo Horizonte, au Brésil. Il a fait des études de sciences sociales à l’Université de São Paulo avant de réaliser son premier long-métrage Corpo Elétrico en 2017. Il avait auparavant collaboré à une vingtaine de films comme assistant-réalisateur et directeur de casting, dont Bacurau et Aquarius de Kleber Mendonça Filho, présentés en compétition à Cannes et tous deux projetés lors d’éditions précédentes des Rencontres. Baby est son deuxième long-métrage. En caméra cachée dans les rues grouillantes de São Paulo, il y parle de famille et d’abandon, d’amour, de désir et de dépendance.

Marcelo Caetano nous fera l’honneur d’accompagner la projection du samedi 15 mars 16h.

Née à Buenos Aires, Marcia Romano quitte l’Argentine pour la France à la fin des années 70. Parallèlement à des études en écriture de scénario, elle multiplie les expériences avant de collaborer à l’écriture de nombreux films d’Emmanuelle Bercot, François Ozon, Éric Rochant, Xavier Giannoli ou Audrey Diwan, pour ne citer que ceux-là. Pendant ce temps, Benoît Sabatier vit des grandes aventures journalistiques (Technikart, Rock and Folk, Schnock, Gonzaï, France Culture), rencontre des légendes vivantes de la musique (Iggy Pop, Brian Eno, Dennis Hopper, Alan Vega, Daft Punk, Kraftwerk, Madonna etc), tout en publiant, entre ses sets de DJ au Pulp, Nous sommes jeunes, nous sommes fiers (Fayard, 2013). Obsédés par les BO, Romano et Sabatier, après quelques autoproductions et clips vidéos, unissent leurs forces pour réaliser Fotogenico, aussi décoiffant que tendre.

Rendez-vous le mercredi 19 mars à 20h30 avec les deux réalisateurs Marcia Romano et Benoît Sabatier.

Faouzi Bensaïdi, homme de théâtre, scénariste et monteur, est aussi comédien chez Bertrand Bonello, Nadir Moknèche, Daoud Aoulad-Syad ou Jacques Audiard. Il réalise en 1998 son premier court métrage, le multiprimé La Falaise, et coécrit Loin avec André Téchiné en 1999. L’année suivante, il réalise deux courts métrages : Le Mur, primé à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes et Trajets, primé à la Mostra de Venise. Son premier long métrage, Mille mois, reçoit le Prix Premier Regard dans la catégorie Un Certain Regard (Cannes, 2003). Suivront WWW. What a Wonderful World, présenté à la Mostra de Venise en 2006 et Mort à vendre, Prix Art et Essai à la Berlinale 2012. Volubilis est sélectionné à Venice Days en 2017 et récolte 7 récompenses au festival national du cinéma de Tanger. Avec la fondation Art for the world, il participe en 2019 au film collectif sur le changement climatique Interdépendance (avec le court-métrage A sunny Day) et en 2022 à Interaction avec Why did you leave the horse alone ? En 2023, Déserts faisait partie de la sélection de la quinzaine des cinéastes à Cannes. Jours d'été est une adaptation dans le Maroc d'aujourd'hui de La Cerisaie d’Anton Tchékhov.

Fouzi Bensaïdi nous fera le plaisir d'accompagner " Jours d'été" le dimanche 23 à 16h.